4) Les aides de l'Etat


       Même si il n'y a aucune loi confirmant que l’État doit prendre en charge les anciens détenus, il essaie de leur apporter une aide, même minime. Cette aide se fait grâce à plusieurs institutions qui agissent dans différents domaines.

l'ANPE

        Tout d'abord l'ANPE collabore avec le SPIP pour favoriser la réinsertion professionnelle des anciens détenus. Elle intervient a deux niveau : en milieu ouvert et en milieu fermé. En premier lieu les agents de l'ANPE interviennent dans les établissements pénitentiaires, c'est à dire dans les milieux fermés. Lors de ces interventions, les agents s'entretiennent individuellement avec chacun des détenus intéressés pour les aider à préparer leur sortie à l'aide du document « cap sur l'emploi ». Ce document permet de remettre au point la situation professionnelle des détenus et de leur proposer divers moyens d'actions.
En milieu ouvert, l'ANPE peut continuer de suivre les personnes libérés pour les aider dans leur recherche d'emploi. Toute fois ces agences ne sont pas spécialisés dans l'aide aux anciens détenus, les accompagnements sont donc parfois inefficaces. C'est pour cela qu'une agence appelée Espace Liberté Emploi à été crée en Ile de France pour aider uniquement les personnes sortant de prisons.
L'Agence Nationale Pour l'Emploi peut verser aux anciens détenus une Allocation Temporaire d'Attente (ATA), cette allocation remplace l'allocation d'insertion depuis le 16 novembre 2006, elle aide les personnes en attente de réinsertion et certaines catégories d'étranger. Les anciens détenus bénéficient de 12 mois d'aides au maximum, sous certaines conditions, ils doivent par exemple avoir été en détention pendant au moins deux mois.


L'Administration pénitentiaire

       L'administration pénitentiaire n'a pas pour obligation de réinsérer tous les anciens détenus, cependant elle doit permettre aux détenus qui le désire, de s'investir totalement dans la préparation de leur sortie.
Par exemple elle met a disposition une aide matérielle, pour les prisonniers qui ne disposent d'aucune aide financière. Elle peut leur fournir des vêtements et un titre de transport s'ils sont dans l'incapacité de l'acheter eux-mêmes. De plus dans la plupart des cas, les sortants de prison reçoivent le stricte minimum (cartes téléphoniques, titre de transport en commun, chèques service et informations concernant les dispositifs sociaux) , pour ne pas sortir complètement démunis.

En outre lorsque l'on parle de l'administration pénitentiaire on ne peut pas oublier de parler des surveillants de prisons. En effet ce sont les personnes qui côtoient le plus les détenus, ce sont donc à eux que nous devrions nous intéresser principalement, pour constater les moyens mis en œuvres dans les établissements pénitentiaires, dans le but de favoriser la réinsertion des anciens prisonniers. Les surveillants de prisons essaient d'aider les détenus, en leur réapprenant tous ce qu'ils ont oublié de la vie extérieure. Cela passe principalement par « tous les petits rien » que nous au dehors avons l'habitude de faire, comme se laver, faire son lit, être poli, pour ne pas les désocialiser d'avantage, et leur montrer qu'ils doivent vivre comme ils le feraient à l'extérieur.
Cependant les surveillants de prisons ne peuvent pas les aider beaucoup plus en ce qui concerne la réinsertion. En effet ils se heurtent à plusieurs problèmes. Tout d'abord leurs relations avec les détenus est contradictoires, ils doivent les surveiller pour la sécurité, mais ils doivent aussi être à leur écoute, pour ne pas les déshumaniser, et les désocialiser d'avantages. Deuxièmement ils n'ont pas forcément le temps de s'occuper de chaque détenus, en effet les prisons sont surpeuplées et les effectifs en matières de surveillants de prisons sont insuffisants. Par ailleurs les surveillants de prisons déclarent leur formation inadaptés à la mission éducative en vue de favoriser la réinsertion. Les surveillants de prisons pourraient donc aider à la réinsertion des anciens détenus, mais seulement grâce à une augmentation des moyens humains et financiers, et une formation plus compatible.

        Même si de nombreuses personnes de l'administration pénitentiaire ne peuvent pas vraiment aider les détenus et personnes libérées, ils en existent plusieures qui sont spécialisés dans ce domaine. En effet un service de l'administration pénitentiaire prend en charge la réinsertion des anciens détenus, il s'agit du SPIP.

  • Le SPIP

Servie Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Vendée (85)
          Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation est un service de l'administration pénitentiaire, qui a été crée en 1999. Il remplace les ancien Comités de Probation et d'Assistance aux Libérés (CPAL) et les services socio-éducatifs, des établissements pénitentiaires. Aujourd'hui il en existe plus de 100 répartit sur le territoire Français, dont au moins un par département. L'ensemble de ces services prend en charge environ 60000 détenus et 125 000 personnes condamnés a des peines autres que l'emprisonnement, chaque jour. Le personnel de ces services, est composé des conseillers d'insertion et de probation, des directeurs pénitentiaires d'insertion et de probation et des directeurs fonctionnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation, tous aident à préparer et mettre en place la réinsertion de ces personnes, tout en prévenant la récidive. Les seconds et les derniers se chargent en particulier de l'organisation, de la direction et du fonctionnement des SPIP, nous allons donc nous intéresser aux conseillers d'insertion et de probation. Ceux-ci interviennent dans le milieu fermé, et dans le milieu ouvert.

- Dans le milieu fermé : Les conseillers interviennent dans les prisons pour accompagner les détenus pendant qu'ils purgent leur peine. Ils les aident à préparer leur sortie en matière de logement, de travail, de formation, en collaborant avec des partenaires institutionnels. Ils aident les détenus à maintenir les liens avec leur proches, et ils proposent au juge des aménagements de peines.

- Dans le milieu ouvert : Les conseillers d'insertion et de probation continuent de suivre les anciens détenus, pour favoriser leur réinsertion et prévenir la récidive, pour cela ils « aident les personnes condamnés à comprendre leur peine », ils vérifient que celles-ci continuent de respecter les obligations qu'on leur à imposer, comme le travail d’intérêt général, le placement sous surveillance électronique.. et ils leur proposent toutes les aides dont ils ont droit, pour qu'ils puissent se réinsérer socialement et professionnellement dans les meilleures conditions.


L'aide au logement

         Les Centres d'hébergement et de Réinsertion Sociale, proposent aux personnes en difficultés, un accueil, un logement, et un accompagnement pour leur permettre de s'insérer socialement et de retrouver toute leur autonomie. Ces centres auparavant appelé Centres d'hébergement et de Réadaptation Sociale ont été créé en 1974 pour réduire le nombre de sens abris. Il en existe de plusieurs sortes, certains sont spécialisés pour certaines catégories de personnes, et d'autres sont tout publics, de plus il y a des centres qui sont gérés par des associations ou des organisations humanitaires (croix rouge, secours catholiques...), mais aussi des centres gérés par les collectivités publiques locales.
En outre les anciens détenus ont le doit aux allocations logements, ils doivent donc se rendre à la caisse d'allocation familiale des leur sortie pour les obtenir au plus vite.

           Même si il est difficile pour les anciens détenus de se réinsérer, l’État essaie de mettre à leur disposition de nombreux moyens permettant leur bien-être. Mais il faudrait beaucoup d'autres dispositifs, ainsi que de nombreux moyens humains et financiers pour y prétendre, car ceux-ci sont encore largement insuffisants pour dire que tous les anciens détenus ont la possibilité de se réinsérer sans difficultés. En effet ils doivent surmonter de nombreux obstacles, comme nous allons le voir juste après.