2) Insertion dans la vie active





Lors de leur peine en prison les ex-détenus ont la possibilité d’acquérir une expérience et un savoir-faire afin de favoriser leur réinsertion professionnelle. En effet, en moyenne deux détenus sur trois obtiennent un contrat de travail avec leurs employeurs. Cela nous montre que le facteur travail est important pour leur réinsertion car il permet aux ex-détenus de se soumettrent à des règles et des conditions de travail qui apparaissent dans le contrat, comme tout autre individu. Lors de leur sortie, ils auront pris connaissances de la forme d’un contrat de travail. Ce travail effectué en prison leur permet de s’habituer aux règles du travail avant leur sortie dans la vie courante comme se lever le matin, exécuter les ordres de leur supérieurs, etc. … 
Il y a quelques années,  la prison était considérée comme un lieu de «  correction » mais le gouvernement a attribué une politique de réinsertion afin de permettre aux  détenus d’accéder à un travail lors de leur sortie. Cela n’est pas toujours le cas car 60% des ex-détenus déclarent ne pas avoir accès au travail notamment des étrangers, les femmes et les personnes âgés de 25ans et ceux qui ont plus de 40ans. Tandis que 80% des libérés sous conditions se disent embaucher à leur sortie. 
L’emploi est important pour leur réinsertion dans la société et pour diminuer les risques de récidives mais cela n’est pas toujours le cas. En effet, seulement 25% ont l’opportunité de trouver une activité professionnelle stable dans les douze mois après leur libération. Tandis que 60% des ex-détenus sont de nouveau confrontés à la justice et  40% retournent en prison un peu près cinq ans après leur libération. Néanmoins, pour éviter ces récidives, de nouvelles règles pénitentiaires du Conseil de l’Europe dénoncent le travail comme une solution qui permet aux détenus d’augmenter et d’entretenir sa capacité afin de gagner sa vie. Le travail est aussi considéré comme le lien social qui permet à ces personnes de s’intégrer dans la société en étant utile et leur permettant de rencontrer de nouvelles personnes. Cela va leur permettre d’oublier leur ancienne identité d’ex-détenus. Avant cela, il est important de savoir qu’un ex-détenu n’a pas la possibilité de travailler dans la fonction publique car il est nécessaire d’avoir un casier judiciaire vierge. De plus pour l’accès dans les professions administratives, le casier judiciaire est demandé. Alors les anciens détenus ont la possibilité de travailler seulement dans des entreprises privées. 
Pour éviter ces conséquences dues au casier judiciaire, l’ancien détenu a la possibilité d’utiliser le relèvement ou la réhabilitation. Le relèvement permet la disparition des interdictions, des déchéances ou les incapacités. Lorsque l’individu veut bénéficier d’un relèvement, il est nécessaire qu’il fasse une requête avant ou après le jugement. La réhabilitation permet d’effacer une condamnation pénale et ses conditions. Elle doit être demandée à la chambre d’accusation. Elle peut être de la forme pénale ou légale.
Cette démarche évoquée précédemment est expérimentée par la région des Pays de la Loire. En effet, cette dernière essaie  de faciliter la réinsertion professionnelle et sociale des détenus par des formations. Un détenu nous évoque ses sentiments envers ces procédés utilisés, «  C’est un travail qui me plaît, qui demande de la concentration et de la minutie. J’ai pris un peu de temps pour m’y mettre, mais j’espère passer mon CAP de menuiserie en juin prochain. » Puis ajoute : «  A ma sortie, j’espère que ça me donnera du boulot ».  Cette formation consiste à se lever tous les jours et assister à chaque cours. L’objectif de celle-ci est de permettre aux détenus de créer un parcours qualifiant afin de le poursuivre à leur sortie afin de faciliter leur réinsertion.

Un rapport parlementaire a été effectué le 26 juin 2011 afin de dénoncer l’état des prisons françaises. Pour cela, le Sénateur de l’Essonne Paul Loridant doit contrôler le travail des détenus. Il constate que le chômage est très élevé en prison mais le travail effectué n’assure pas une rémunération salariale correcte. En effet, la rémunération salariale de ces individus est très faible. En moyenne les libérés sortent avec 130€ tandis que d’autres  possèdent 8€ voir moins, cela représente 20% des ex-détenus, puis plus d’un quart des libérés sortent avec moins de 15€. Cela confirme que les détenus ont peu de moyens à leur sortie, ce qui ne leur permet pas de survivre s’ils ne bénéficient d’aucune aide.


Nous avons effectué un sondage afin de connaître les avis de différentes entreprises sur le recrutement des anciens détenus. 


Entreprises
Seriez-vous prêt d'accepter un ex-détenu en stage ?
           
OUI                NON
Seriez-vous prêt à embaucher un ex-détenu dans votre entreprise ?
OUI                NON
Préférez-vous qu'un ex-détenu dévoile son ancien statut de prisonnier ?
OUI                 NON
N°1
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N°2
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N°3
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N°4
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N°5
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N°6
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N°7
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Conclusion : Nous constatons que la plupart des entreprises sont prêtes à prendre en stage un ex-détenu puis par la suite l’embaucher si son comportement est correct. En revanche, la plupart du temps  l’ancien statut de prisonnier  veut être connu par l’employeur.